John Galliano pour la maison Dior, nous enseigne l'effeuillage vestimentaire, un strip-tease technique
des grands rendez-vous de l’histoire de Monsieur Dior où le tailleur Bar, les basques avec tailles soulignées, les drapés et bouilloné en tous genres se voient déshabillés dans leur
propos.
Retour tant attendu par grand nombre d'entre nous, qui raffole d'une lingerie tendance année 50...L’attirail des
pin-up, vient dénuder le meilleur d’une Couture qui n’a plus besoin de grands effets pour paraître et exister.
Galliano affirme s’être inspiré d’anciennes photos d’essayages montrant le maître dans ses œuvres, mais peu importe au fond,
l’origine de l’histoire car Galliano vitamine son discours d’une toute autre manière. En simplifiant son défilé, il touche à l’essentiel d’un savoir-faire qui historise à nouveau le style Dior,
accentue en teintes colorées, rose, orange, pourpre des pièces Couture qui ne semblent plus désabusées par le passé.
Ici, on s’amuse à faire « comme » : une vision grand genre des images des photographes comme Horst, Penn ou Avedon…Mais aucun
abus, ni même l’outrecuidance d’un déguisement, la Couture selon Galliano part en gala avec une halte dans un bosquet frais aux couleurs fruitées et exquises.
John Galliano apporte une note sexy, ses modèles «oubliant» souvent le haut ou le bas pour laisser apparaître un corset, un
soutien-gorge, un porte-jarretelles et des bas couture.
Les vestes bar rebrodées se portent juste avec porte-jarretelles, escarpins et chapeau. Un paletot se contente de bas
couture glissés dans des escarpins.
John Galliano joue les dessous-dessus, avec des corsets lacés noirs ou chair apparaissant au creux d'un dos nus ou portés sur
une robe, des combinaisons dont la dentelle dépasse de l'ourlet, des jupons de tulle brodés.
Bref, je ne dirai qu'une chose : " Merci, Mr Galliano pour cette somptueuse collection " ... Espérons, que cette mode Couture, se décline et descende dans la rue ...
Le bas et le porte-jarretelle devraient faire leur grand come-back ...